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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 11:23

 

 

J'étais tranquillement assis dans ma voiture

en stationnement sur un parking.

Il faisait beau.

 

Soudain, en voyant les encombrements dans la rue voisine,

une idée m'a traversé l'esprit :

J'imaginai avoir eu un accrochage :

tout l'avant de ma voiture était enfoncé !

Quelle contrariété !

Je pensai alors :

Si seulement je pouvais remonter le temps,

revenir quelques minutes en arrière !...

 

Miracle ! C'était arrivé !

J'étais là, sur ce parking,

et la voiture n'avait pas une égratignure !

 

Eh bien, vous me croirez si vous voulez,

j'étais content !

 

AG

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 10:05

 

moissons

 

 

 

Arnaud de Thorcillac, Martin de Salzert, Giraud de Bolin... En ce temps-là, dans nos campagnes, de nombreuses familles portaient le même patronyme, aussi, pour bien identifier la personne dont il était question dans la conversation, lui associait-on le nom de son village*. Cela donnait de très beaux noms à particule, et qui sonnaient bien ! "Aristos de la pioche", comme l'écrivait Fombeure, belle et fière noblesse de la terre par qui sont nourris les hommes...


On ne disait pas d'untel :"il est paysan, ou agriculteur", mais : "il est à la terre", ce qui voulait tout dire ! Hommes et femmes au grand cœur, durs à la peine, aux bras noueux, à la peau tannée par les travaux au grand air, à l'âme chevillée à leur sol, comme j'aimerais leur rendre l'hommage qui leur est dû !


Ils se levaient tôt et regardaient le ciel. Pas besoin de bulletin météo, ils savaient sans se tromper le temps qu'il allait faire. C'était d'ailleurs un sujet de conversation de première importance, car d'une bonne pluie pouvait dépendre l'avenir de la récolte ; une sécheresse malvenue, et tout était gâté.

Lors des grands travaux, battages, vendanges, cuisine du cochon... toutes les familles s'entraidaient, et chacun y trouvait son compte.

On ne s'absentait guère que pour aller aux foires. On ne partait pas en vacances, comme les gens de la ville, car il y avait les bêtes dont il fallait s'occuper, les cultures qui demandaient des soins continuels. La vie se déroulait en semi-autarcie, alors il y avait toujours à faire,


Un dimanche après-midi, on voyait arriver un parent ou un ami de passage, tout simplement, sans prévenir, c'était l'habitude. On lui tendait tout de suite une chaise et pendant que chacun racontait les nouveautés, la maîtresse de maison allait au buffet sans rien dire, en tirait les petits verres à pied et la bouteille de "goutte", en général de l'eau de vie maison, sans oublier une petite liqueur pour les dames s'il y en avait...

 

Et le tic-tac de la pendule rythmait les journées. Au fil des saisons voguait l'âme du village...

 

AG

 

*village : ici pris dans le sens de hameau

Dessin : auteur inconnu

 

 

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 13:45

 

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-Minoussette, tu vois ce que ze vois ?

-Oui, Minouchet. C’est quelqu’un qui vient nous dire bonjour. Bonjour !

-Bonzour ! C’est zentil de passer par ici. Notre maître est dans son zardin  et il nous a sarzés d’assurer la p … Comment on dit Minoussette ?

-La permanence.

-Oui, c’est ça. Ce que t’es intellizente, toi, tu en sais des sozes ! Il nous a dit qu’il allait revenir très vite. Il vous souhaite une très bonne zournée et vous envoie ses a … Comment on dit, Minoussette ?

-Ses amitiés.

-Oui, c’est ça. Ce que t’es intellizente !

 

AG

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 11:20

 

Mercredi. Frédo, huit ans, aperçoit dans la rue son copain Loulou qui a le bras dans le plâtre.

 

-Salut Frédo !

-Salut ! Mais qu’est-ce qui t’es arrivé, Loulou ?

-Un accident de poésie !

-Tu rigoles !

-Non, je t’assure. Si t’avais été hier à l’école, tu l’aurais vu.

-Hier, j’étais malade. Alors, comment c’est arrivé ?

-Ben au moment de la récitation, hier après-midi, la maîtresse m’a appelé au tableau. Ca tombait bien, la poésie, je la savais par cœur, pas comme la dernière fois qu’il a fallu que tu me souffles.

-C’était "le Renard et les raisins "?

-Oui. Alors je sors de ma place, mais en passant dans l’allée, en face de la table de Momo, j’avais pas vu qu’il avait fait tomber par terre tous ses crayons de couleurs, comme d’habitude.

-Momo, il range rien. Tu verrais son bureau, quel bazar !

-J’ai marché sur les crayons et je suis tombé le bras sur le dossier de la chaise de Léa. Et voilà : le bras cassé !

-Ben dis donc ! Je vois que les copains ont signé sur ton plâtre. Je peux ?

-Evidemment !

-Tiens, je mets mon nom à côté de la signature de Léa. C’est elle qui a dessiné le petit cœur à côté ?

-Ben … oui.

-Tu vois, y a pas que du mauvais, dans les accidents de poésie !

 

AG

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 23:33

 

 

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Cette petite scène se déroule à l’époque actuelle.

Deux frères, l’un jeune, l’autre plus âgé, discutent.

(Ils se vouvoient).

Le décor : un bureau.

Au mur, sur les étagères,des livres anciens.

 

 

 

 

- Quand déposerez-vous la plume et l’encrier ?

Mon frère, on n’écrit plus comme aux siècles derniers.

Les temps sont révolus du fiacre et des lanternes,

Prenez l’ordinateur, soyez un peu moderne !

Et changez de chapeau, que c’est une pitié.

Ne voyez-vous donc pas que la mode a changé ?

 

- En des temps plus anciens, on pensait par soi-même.

Maintenant, on nous dit ce qu’il faut que l’on aime !

Médias, publicité, chacun de son discours,

Vient nous prendre la main pour aller faire un tour.

A tant les écouter, on en perdrait la tête.

Le bon sens a vécu, plus rien ne les arrête !

Au risque d’être vu comme un vieux radoteur,

Le chantre d’un passé plus beau, car antérieur,

Je vis à ma façon, sans changer nulle chose.

Oui, je garde ma plume. Et la prenne qui l’ose !

 

- Je suis triste de voir que l’on glose de vous

Et que de vos manies on se raille partout.

Vous parlez de bon sens, de respect, de courage …

Mon frère, ces valeurs sont vraiment d’un autre âge !

A notre époque il faut un esprit tout nouveau …

 

- Ah ! Vous voulez parler de celui du troupeau,

D’être décervelés, bêlantes créatures … ?

 

- Ne vous échauffez point, vous perdez la mesure !

 

- Si, je m’échaufferai ! Sur ce point, je le veux !

Sondez donc votre cœur ! Où avez-vous les yeux ?

Mon frère, ces valeurs, elles sont éternelles !

Rien de beau ni de bon ne se fera sans elles !

 

- Vous êtes dans l’excès !

 

                                         - Et vous l’égarement !

Foulez-vous donc au pied le legs de nos parents ?

 

-Laissons là nos parents. Ne changeons point d’affaire !

Il est des changements que l’on ne saurait taire !

 

-Tout change, admettons-le, mais faut-il pour autant

L’anathème jeter sur ce qui fut avant ?

 

-Certes, …

 

 

Laissons-les continuer. Tomberont-ils d’accord ?

A l'heure où vous lisez, ils discutent encor’ !

 

AG

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 18:08

 

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Lulu et Miro à la pêche

 

Dis, Lulu, t’es sûr qu’il est frais, ton poisson ?

Mais oui, Miro, bien sûr, puisque je viens de le pêcher !

Moi, j’ai des doutes …

Mais enfin, qu’est-ce que tu lui trouves ?

Sais pas … Quelque chose de bizarre dans son œil …

Mais non, il est tout à fait normal, ce poisson !

On dit ça, et puis …

Et puis quoi ?

Il est peut-être bourré de nitrates, de métaux lourds … J’ai lu un article là-dessus ...

Tu lis trop, Miro, je te l’ai déjà dit !

Enfin, si j’étais toi …

Tu veux que je le remette à l’eau, c’est ça ?

Fais comme tu veux, Lulu, moi ce que j’en dis …

Bon d’accord ! Tu as gagné, Miro !  Oublions la pêche ! A l’eau, petit poisson !

Ouaf !

Dis, pour changer, tu veux qu’on joue à la baballe ?

Ouaf ! Ouaf ! Ouaf !

 

AG

 

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Blog au ralenti durant quelques jours.

Amitiés

Alain

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 10:38

 

Il y avait là, en bordure du chemin forestier, un petit espace clos d’à peine un mètre carré, entouré d’un grillage tenu par quatre solides piquets de bois. L’ensemble mesurait peut-être un mètre de haut.

Au centre avait été planté un épicéa qui dépassait du grillage d’une soixantaine de centimètres, était tout sec et avait perdu la plupart de ses branches.

A son pied, parmi les herbes folles et la mousse, croissait un petit rosier nain portant deux roses fanées.

Je me dis qu’il devait avoir eu lieu en cet endroit quelque événement dramatique, à en juger par la présence de ce rosier et l’agencement des galets alignés avec soin sur le sol, des deux côtés du carré.

La nature lentement y reprenait ses droits, comme pour effacer du sous-bois une infinie tristesse qui s’y était autrefois déposée.

L’absence d’inscription laissait tout supposer. Je me trompais peut-être ...

 

AG

 

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 08:02

 

CHAT002

 

Bonjour, Lapinet ! Où vas-tu de si bon matin ?

Bonzour, Minoussette ! Ze vais à la manif !

A la manif ? Quelle manif ?

T’es pas au courant ? Tu lis pas les zournaux ? C’est pour manifester contre l’augmentation du prix des carottes !

Le prix des carottes a augmenté ?

Ze veux ! Ca fait exploser mon  budzet ! Ze n’arrive plus à payer le loyer de mon terrier, ze vais être oblizé de cousser dehors si ça continue !

Coucher dehors, mais c’est affreux ! Tu risques de te faire arrêter, de te faire dévorer … As-tu tes papiers au moins ?

Non, z’avais faim, ze les ai manzés !

Pauvre Lapinet, c’est horrible ! Attends-moi, je vais avec toi !

C’est zentil. Ze te revaudrait ça, Minoussette ! Et quand le prix des croquettes augmentera, z’irai manifester avec toi, parole de Lapinet !

 

AG

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 07:34

 

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« On pense que la haine est une arme dirigée contre la personne qui nous a fait du mal. Mais elle est à double tranchant. Et le mal que nous croyons faire, c’est surtout à nous-mêmes que nous le faisons. »

Mitch Albom (Les cinq personnes que j’ai rencontrées là-haut)

 

Clin d'oeil à Antoni qui m'a donné envie de lire ce livre.

 

image flickr

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 10:40

 

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Allô ! Superfreemarket 3000 ? Ici Celsisus 2624, le réfrigérateur de Monsieur Plume. J’appelle pour une commande.

Bonjour Celsius ! Ici XB23, de permanence sur le site de Superfreemarket. J’avais reconnu tes paramètres. Que veux-tu ce matin ?

Bonjour XB23. Mais ce n’est pas TS31 ?

Non, TS31 est en maintenance pour un problème de connexion, rien de grave. Elle sera là demain.

Bon, il me faudrait un sachet de R2, 6 paquets de BN45 et 8 litres de VDQS3.

OK. Veux-tu du Y89 ? Il est en promotion. Madame Plume l’aime bien. Elle en a déjà consommé 45 632 à ce jour.

Si tu veux. Mets-en un tube, et puis tiens, une douzaine de E87. Il en restait une, mais elle vient de s’autodétruire. Dépassement de la date limite, la pauvre !

Ca marche, Celsius ! Le robot camionneur est en train de charger. Monsieur Plume aura tout cela ce matin … Oh ! Dis, tu as une minute ? J’en connais une bien bonne !

Je t’écoute !

Je l’ai entendue raconter par deux humains, ceux qui sont venus chercher TS31. C’est un humain qui en rencontre un autre et lui demande : « Avez-vous du feu ? » Et l’autre, tu sais ce qu’il lui répond : « Non merci, je rentre en mobylette ! » Elle est bonne, non ?

(Celsius s’esclaffant) Ah ! Ah ! Ah ! Arrête, mon processeur est au bord de la fusion ! Ah ! Ah ! Ah ! Ils sont vraiment drôles, ces humains !

 

AG

 

Image flickr

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Bonjour Et Bienvenue !

  • : La Plume Bleue
  • : La Plume bleue est un blog de poèmes et nouvelles écrits simplement au fil des jours, de l'actualité, des événements de la vie. Vous y trouverez également des textes en "parlanjhe" poitevin. Bonne visite !
  • Contact

 

Bonjour et bienvenue !

Alain GAUTRON    

 

 

Mon second blog :

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Fables et écrits courts

 

 

 

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dessin PG 01

 

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  "La prose de la vie nous permet de survivre.

Mais vivre, c'est vivre poétiquement."

 

Stéphane HESSEL

(Le chemin de l'espérance)

 

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couverture

 

70 fables en vers

illustrées de photos en noir et blanc

par Yveline  (yg86)

150 pages

 

Ed. : TheBookEdition

 

Dans la rubrique "Rechercher un livre"

taper : FABLES

 

 

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à Line


Rechercher


L'homme d'un seul livre,

comment peut-il être libre ?

 

 

"Que la jeunesse y prenne garde !

Qu'elle n'aliène jamais sa conscience au bénéfice d'un parti, d'une idéologie, d'un homme !"

André Frossard


"La pollution de la planète n'est qu'un reflet extérieur d'une pollution psychique intérieure, celle de millions d'individus inconscients qui ne prennent pas la responsabilité de leur vie intérieure." Eckhart Tolle

Aplumedor

Merci Line

 

 

gentillesse

 

Merci Sonya


 

Blog d'or
décerné par Lee Rony
le 30/07/09
Je le remercie
très chaleureusement.





Coeur de l'Amitié
Merci à
Bilitis
et Channig



Certificat
s
Merci à
Didier


certificat
prix-2010

Merci Emma

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Merci Sissi
plume bleue

PARLANGHE POITEVIN

 

 


L’imaginaire hameau de La Beurlandrie, de la non moins imaginaire commune de Taupignac, véritable petit « Cloche-Merle » du Poitou, nous livre ici tous ses secrets. Dans une suite de courtes histoires reliées un peu à la manière d’un roman, l’auteur nous raconte, dans une langue truculente, les dires, les faits et gestes, les espoirs et les déboires de La Jheanne, La Simoune, Le Bicognard, La Grimaude, le thiuré, Sébastien l’facteur, et pi bin d’autes…
Alain Gautron est né en 1948 et a passé toute son enfance à Charroux. Dans ses textes, il retrouve son parler familial, le poitevin méridional commun au sud-Civraisien (sud de la Vienne) et au Ruffécois (Charente poitevine). — Préface d’Yves Gargouil, maire de Charroux et vice-président du Conseiller général de la Vienne.
En fin d’ouvrage, Eric Nowak propose une petite étude sur la langue de l’auteur, et la resitue dans l’ensemble poitevin et saintongeais.

Editions PyréMonde juillet 2009

 

Vient de paraître :

 

 

Patois 01 Nowak

 

blason-Poitou-Charentes.jpg

Tour Charlemagne

Catégories

Merci de votre visite !

 

 

 

rose notes

 

 


DIFFERENCES


Toi qui repousses l'étranger,

A son encontre qui fulmines,

Pourrais-tu, plutôt que juger,

Considérer tes origines ?

 

Notre Histoire est un long voyage ...

Les peuples ont mêlé leur sang.

Aberration, ce "Pur Lignage",

Celui dont tu te dis l'enfant !

 

N'es-tu pas Celte ou  fils de Rome,

D'Afrique, berceau des Humains,

Etre cosmopolite en somme,

Riche de tes parents lointains ?

 

Rien ici-bas n'est étranger,

Et si la haine fait recette,

C'est que notre oeil est abonné ...

Au petit bout de la lorgnette !

 

Mille couleurs et  non l'unique

Font tout le charme d'un décor.

Pourrait-on parler de musique

S'il n'existait qu'un seul accord ?

 

Ce sang qui coule dans nos veines

Porte en lui tous les souvenirs

De la grande Famille Humaine

Et tant d'Amour qui veut grandir !

 

Toi qui repousses l'étranger,

A son encontre qui fulmines,

Pourrais-tu, plutôt que juger,

Considérer tes origines ?

 

AG

A bientôt !

 

oiseau de l'amitié

 

 


couronne noel








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Ferrat 03

 

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