Santé, Sécurité, voilà deux demoiselles Pour les beaux yeux de qui tous les coups sont permis ! “Mais, nous le valons bien !” les entends-je d’ici. J’en suis persuadé, mais ce qui m’interpelle Est l’abus qu’on en fait. Sous couvert de vos noms, Que de...
à mon Grand-père Bien froide est la terre d’Argonne Où ton corps repose à jamais, Près des mélèzes qui frissonnent Sous la pluie et le vent mauvais. Dans ce grand champ sur la colline, Des croix et des croix par milliers. Ton nom est là … Moi j’imagine,...
Il est fâché avec son frère, Il est brouillé avec sa sœur, Au plus mal avec sa grand-mère, En bisbille avec le facteur ... Il ne veut plus voir ses parents, Le curé, le bedeau, le maire, Ni les voisins, évidemment ! Arsène a mauvais caractère. Je lui...
- Petite récréation ... Barnabé le scarabée Se cherche une fiancée. On donne ce soir un bal, Voilà qui est idéal ! Il lustre sa carapace, Cent fois se mire en sa glace, Et brillant comme un sou neuf, Se rend bien vite à la “teuf“. Hélas, fâcheuse nouvelle,...
Une petite fable inspirée par une jolie illustration vue sur le blog de Cricricat. Je la lui dédie. U n jeune papillon, à la tête légère Près du museau d’un chat s’en vient à voleter. Le félin réveillé, sans entrée en matière, Court sus à l’importun,...
J’ai acheté à la brocante* Un vieux filet à papillons, Non que cette chasse m’enchante, C’était juste pour la chanson. Tu trouvas l’intention charmante. Nous l’accrochâmes au salon, Evocation combien touchante De notre tout premier frisson. C’était en...
―Bonjour Tonton Emile ! ―Oh ! C’est vous, Princesse ! Bonjour Princesse ! (Il fait la révérence) Quel honneur pour ma modeste boutique ! ―Tonton Emile, pas de manières entre nous ! Tu m’as vue au berceau, tu m’as connue quand j’étais Cendrillon, et moi...
En ses plus beaux atours chatoyants, enjôleurs, Tout près des quartiers chics, la fille au réverbère Aborde le chaland d’un sourire charmeur. La détresse a parfois de grâces singulières ... Qu’on ne la raille point, en son triste équipage, Elle qui pourrait...
Un petit crapaud couleur de l’automne Se tenait tapi au ras d’un buisson. Passe un chat très laid qui, d’humeur bougonne, Lui dit : “Cache-toi, affreux laideron, Tu me fais horreur ! ― Mais je suis très beau ! Reprit l’offensé, et les demoiselles, Tous...
Quand qu’le Bon Dieu a mis les hoummes sû la pianète, (planète) Le s’a vit’ rendu compte qu’o y arait daus dégâts, Alors l’a fait pousser l’pineau pi les monghettes, (haricots blancs) Et l’a dounné la r’cette de la sauce aux lumas ! (escargots) Vrai qu’o...
Emu par la Massey Ferguson vu sur le blog de Chris, je me suis laissé allé à écrire quelques mots à la mémoire de ce fidèle serviteur que j'ai bien connu, le Porsche Junior. Ah ! Que tu étais beau, petit tracteur, De rouge paré, racé, esthétique, Fort...
Deux agneaux, dans un pré, discutaient politique. L’un défendait les Blancs, l’autre la République. La bile s’échauffant, ils en vinrent aux mains Sans avoir vu, des cieux, l’aigle fondant soudain, Pour leur plus grand malheur ! Foin des vaines querelles,...
Vous dites qu’il ne sert à rien ? J’affirme qu’il fleurit le monde, Car lorsque le vers sonne bien, Son chant perce la nuit profonde, Habille d’or le lourd chagrin, L’élan du cœur de perles fines, Au sein du merveilleux jardin Qu’ardente, la Muse dessine....
J’ai demandé à la tomate La permission de la cueillir ... Cela peut-être vous épate, Mais je n’ai pas à en rougir ! Elle aurait pu, la chose arrive, En dépit du soin, de l’engrais, Etre malade ou bien chétive. Mais non, elle est belle à souhait ! La remerciant...
Il s’était mis en tête D’apprendre à lire au chat. L’animal, pas si bête, Au mieux se comporta : Après un mois d’efforts, Il lisait Lamartine, Récitait du Paul Fort Assis dans la cuisine, Faisant l’admiration De tout le voisinage ! Il fut même question...
Visitant un château ruiné du Moyen Age, Un fulgurant éclair traversa mon esprit : Que seront dans mille ans, passés tous les outrages Des hommes et du temps, nos cités d’aujourd’hui ? Je vis les pieds rouillés de notre Tour Eiffel Emerger d’un marais...
l'homme sans tête : "Si j'ai perdu la tête, Allez savoir pourquoi, C'est la faute à Suzette Ou bien ma faute à moi ... Depuis, je suis en quête Par les champs et les bois. Si vous trouvez ma tête, Merci, rendez-la moi ! En attendant, parole, Je vis en...
D’après le Roman de Renard A fin d’être absous de ses tours, Renard s’est rendu à confesse. Au prêtre, il a fallu trois jours Afin d’ouïr toutes ses prouesses ! “Tu as par trop péché, Renard, Et ton âme n’est pas très belle ! Pour la purifier sans retard,...
Bonjour, petit Guillaume, as-tu bien déjeuné ? Hélas non, Jeanneton, je suis trop occupé ! Quatorze bêtes à cornes à mener en pâture Est un rude labeur ! De manger je n’ai cure ! Ma foi, je ne vois rien, Guillaume, bœufs ni vaches … S’agit-il d’un secret...
J’ai promené Hospilass* sur vos blogs, et il a été tellement émerveillé et passionné par ce qu’il a vu, que ce qui devait arriver arriva : il s’est mis en tête d’écrire lui aussi ! Je vous livre donc son premier poème (et peut-être le dernier !). Il y...
Je n’habite plus chez moi Au point que j’en perds la tête, Je suis partout à la fois, En tous lieux de la planète. Vous pensez que je voyage ? Je vous assure que non ! Je demeure assis, bien sage Devant ma télévision ! Tous les malheurs des humains Me...
Dans un lointain pays, voyant le temps passer, On raconte qu’un loup quasiment centenaire, Tout perclus de douleurs et ne pouvant chasser, D’un troupeau de moutons devint propriétaire, Espérant par ce biais assurer ses vieux jours. Tout alla pour le mieux....
Dans ce qu’il entreprend, Marcel se précipite, Voudrait avoir fini avant de commencer. Sans rime ni raison, il veut tout, tout de suite ! Pareil à un torrent, il ne peut s’arrêter ! Flâner le nez en l’air, respirer le silence, Savourer la chanson du vent...
Le manège à bijoux brille de tous ses feux. Elle a marqué le pas, une seconde à peine, Un regard machinal, juste du bout des yeux (Mais d’ailleurs à quoi bon ?) à ces images vaines … Qui pourrait lui vouloir offrir de tels présents ? Non vraiment, il...
Allez, mon pote, fais pas d’grimaces, Déballe-moi-le, ton gros chagrin ! Tu sais, dans mon cœur, y a d’la place, C’est comme qui dirait … un jardin ! Pour sûr, t’y verras pas qu’des roses ! Tout y est passé, l’diabl’et son train, Mais y a quand même de...
Bonjour et bienvenue !
Alain GAUTRON
Mon second blog :
Fables et écrits courts
"La prose de la vie nous permet de survivre.
Mais vivre, c'est vivre poétiquement."
Stéphane HESSEL
(Le chemin de l'espérance)
70 fables en vers
illustrées de photos en noir et blanc
par Yveline (yg86)
150 pages
Dans la rubrique "Rechercher un livre"
taper : FABLES
L'homme d'un seul livre,
comment peut-il être libre ?
"Que la jeunesse y prenne garde !
Qu'elle n'aliène jamais sa conscience au bénéfice d'un parti, d'une idéologie, d'un homme !"
André Frossard
Merci Sonya
L’imaginaire hameau de La Beurlandrie, de la non moins imaginaire commune de Taupignac, véritable petit « Cloche-Merle » du
Poitou, nous livre ici tous ses secrets. Dans une suite de courtes histoires reliées un peu à la manière d’un roman, l’auteur nous raconte, dans une langue truculente, les dires, les faits et
gestes, les espoirs et les déboires de La Jheanne, La Simoune, Le Bicognard, La Grimaude, le thiuré, Sébastien l’facteur, et pi bin d’autes…
Alain Gautron est né en 1948 et a passé toute son enfance à Charroux. Dans ses textes, il retrouve son parler familial, le poitevin méridional commun au sud-Civraisien (sud de la Vienne) et au
Ruffécois (Charente poitevine). — Préface d’Yves Gargouil, maire de Charroux et vice-président du Conseiller général de la Vienne.
En fin d’ouvrage, Eric Nowak propose une petite étude sur la langue de l’auteur, et la resitue dans l’ensemble poitevin et saintongeais.
Editions PyréMonde juillet 2009
Vient de paraître :
DIFFERENCES
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
Notre Histoire est un long voyage ...
Les peuples ont mêlé leur sang.
Aberration, ce "Pur Lignage",
Celui dont tu te dis l'enfant !
N'es-tu pas Celte ou fils de Rome,
D'Afrique, berceau des Humains,
Etre cosmopolite en somme,
Riche de tes parents lointains ?
Rien ici-bas n'est étranger,
Et si la haine fait recette,
C'est que notre oeil est abonné ...
Au petit bout de la lorgnette !
Mille couleurs et non l'unique
Font tout le charme d'un décor.
Pourrait-on parler de musique
S'il n'existait qu'un seul accord ?
Ce sang qui coule dans nos veines
Porte en lui tous les souvenirs
De la grande Famille Humaine
Et tant d'Amour qui veut grandir !
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
AG