... peut se tromper
La scène se déroule dans une rue passante, au milieu de la circulation.
Deux personnages : l’Agent de police myope
la Marquise
Madame, le bonjour ! Police nationale !
Veuillez me présenter vos papiers, s’il vous plaît !
Tenez, Monsieur l’agent, j’ai ma carte VITALE …
Je crois bien que c’est tout … Êtes-vous satisfait ?
Madame, ce n’est point ce que je vous demande,
Je vous parle de vos papiers d’identité !
Les voici, adjudant. Mon prénom est Yolande,
Epouse du Marquis Enguerrand des Adrets.
Auriez-vous, par faveur, le permis de conduire ?
Hélas, mon lieutenant, et sans vous offenser,
Il ne m’est pas possible de vous le produire
Pour la simple raison qu’on me l’a retiré !
En ce cas, ce n’est pas que la chose m’amuse,
Mais me voilà contraint de vous verbaliser !
Car si le gentleman se confond en excuses,
Le gardien de la Loi se doit d’instrumenter !
Capitaine, je sais, cet élan vous honore.
Constatez toutefois que je circule à pied,
Et que ledit permis, jusqu’à ce jour encore,
Ne s’applique aux bottines pas plus qu’aux souliers !
Mon Dieu, c’est ma foi vrai ! Mille pardons, Marquise !
Comment puis-je à vos yeux cette bourde expier ?
La myopie dont je souffre a causé la méprise …
Duchesse, permettez que je baise vos pieds !
Allons, cher commandant, relevez donc la tête,
Le mal n’est pas si grand, et l’on pourrait jaser.
Songez à l’avenir à changer vos lunettes,
Et pour l’instant présent, allons prendre le thé !
Princesse, je ne puis, car je suis en service !
La Loi souffrira bien un petit aparté …
Mon époux, le cher homme, est préfet de police.
Il est absent ce jour … et j’habite à côté !
AG
Bonjour,
Merci pour vos visites et vos commentaires
durant mon absence.
Je passe vous rendre visite !
Amitiés
Alain
image flickr - mandala YG