Dernier acte

Quatre-vingt-dix ans, une main qui tremble,

Du fauteuil au lit, les jours se ressemblent.

Il ne parle plus depuis quelques mois,

Son corps est de plomb, et souventes fois,

Son âme légère, imitant l’oiseau,

S’envole un instant, monte un peu trop haut,

Abandonnant là, inerte et livide,

Au lit d’hôpital, l’enveloppe vide,

Et puis redescend, il revient à lui.

Alors, dans ses yeux, une flamme luit :

De ce corps-prison se faire la belle,

En douceur céder aux voix qui l’appellent !

AG

image flickr

Comments

[liedich]

Que de tendresse dans tes mots Ami...Quel bel instant.Merci à Toi.

[ag86]

Merci. La fréquentation des maisons de retraite, sans doute ...

[Sonya]

Très joli poème si joliment écrit. Bon jeudi.

[ag86]

Merci. Bon jeudi Sonya !

[namangen]

On cède tous ...à quelque chose afin d'échapper ...à une autre lorsque l'un des nôtres s'en va  c est nous aussi qui restons accusant le coup tout baslui partant vers d'autres sons Amitiés Alain nath

[ag86]

Meci Nath pour ces vers qui me touchent beaucoup.

[hanternoz]

C'est un texte merveilleux, Alain.Tellement bien écrit et qui apporte l'émotion et l'admiration devant ton talent!Amitié 

[ag86]

Merci beaucoup. Venant de ta part, car je sais ton talent, ce compliment me touche d'autant plus.
Amitiés

[Corinne]

coucouc'est toujours difficile de voir la fin arriver pour une personne qui nous est chèreJ'ai peur de voir vieillir mes parents mais malheureusement , on ne peut pas aller outrebisous

[ag86]

Oui, c'est ce que je vis actuellement, mais il y a aussi de bon moments.
Bisous