Ah ! qu’il était heureux, le temps des herbes folles,
Lorsque nous gambadions dans les prairies en fleurs !
Bleuets, coquelicots nous tendaient leurs corolles,
L’air doré s’enivrait de parfums enchanteurs.
Le ciel était d’azur, tout zébré d’hirondelles.
Du monde s’élevait un chant d’éternité
Que déchirait parfois, le temps d’une étincelle,
Le cri de l’alouette, éclatant et flûté.
La brise était légère et nos cœurs sans souci …
Mais qu’est-il devenu, le temps des herbes folles ?
Bleuets, coquelicots n’ont plus cours par ici,
Aussi quand vient le soir, c’est vers vous que je vole,
Vous mes rêves d’enfant,
Mon pays merveilleux.
Il suffit simplement
Que je ferme les yeux.
AG
photo YG