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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 23:00

 

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Marcel et La Tignasse

 

 

-A quoi tu penses, Marcel ?

-A un beau rêve que j'ai fait c'te nuit...

-On peut savoir, si c'est pas indiscret ?

-J'étais là, assis sur ce banc...

-Tout seul ?

-Non.

-Avec moi ?

-Ben non, avec Zézette...

-Et... ?

-Et c'était bien !

 

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 08:19

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 10:07

 

 

 

 

 

Dialogue en patois poitevin

traduction française CLIC !

 

 

 

 

 

Joueurs de cartes

Paul CEZANNE Les joueurs de cartes

 

 

Au café « L'Abreuvoir », l'Alfred et l'Auguste, causant, accafouis tous deux au comptoir devant leur apéritif. Et ol'est pas l'promier, vous peuvez m'crère ! La patrounne, la Georgette, lave les verres. Volà qu'arrive Lucien, dit Lulu, un' aut' boué sans soué.

 

Lulu – Salut la companie ! Comment qu'o va à matin ?

 

Alfred – O va coumme ol'est m'né et ol avance à rin... Tchi qu'tu boués, Lulu ?

 

Lulu – Coumme vous z'aut'.

 

Alfred – Georgette, rhabille-don le drôle, s'te plaît ! (A sert les apéritifs.)

 

Lulu – Merci ma jholie ! Veux-tu un café ?

 

Georgette – Non point, t'est ghentil Lulu, mais i ai à faire à la thiusine, Appelez-mou si v'avez besoin, (A sort et a r'vinra pus de toute la scène.)

 

Lulu – Disez, les gars, v'avez pas vu Narcisse, à matin ?

 

Auguste – Comment ? Tu zou sais don pas ?

 

Lulu – Qui don ?

 

Auguste – Ben, l'est mort !

 

Lulu – Mort ? Par exemp' ! Mort que tu dis ?

 

Alfred – Sûr que voui ! L'est mort thiau chêti Narcisse... et ça encore, ol'est pas l'pis !

 

Lulu – Qui d'aut' qu'est mort ?

 

Alfred – Peursounne, mais... Ah ! Dis-y, toué, Auguste, moué, i ai pas l'thieur !

 

Lulu

 

Lulu – Empouésounné, mais pas qui ?

 

Alfred – Ah ça ! Le malheureux ! (Le s'met à brailler,)

 

Auguste – (Tout bas) Paraîtrait que soué disant, ol'est sa bounne famme.

 

Lulu – La Valentine ?

 

Auguste – Voui.

 

Lulu – Pas possib' ! Ça alors ! Mais i ai vu Narcisse hier au sèr, le s'portait coumme un charme ! I avant causé, ta de la Valentine jhustement. Tout allait bin. I nous nous étiant dounné rendez-vous là à matin coumme tous les jhours.

 

Alfred – Ca, ol'tait hier au sèr. (Le s'mouche.) L'est mort à matin après avoir déjheuné. Paur' Narcisse !

 

Lulu – Voui, paur' Narcisse ! Un copain de service militaire ! I avant fait nous classes ensemb' au premier Spahi, en Allemagne ! Un si bon gars, i arrive pas à zou crère !... Mais alors peut-êt' que l'pouéson était dans son café ou ben dans la confiture ! Ta, ou bin dans son verre de cognac que l'prend tous les matins !

 

Auguste – Va savoir... Les ghendarmes fasant leur enquête...

 

Lulu – Un si bon copain ! Et pas ours peur payer sa tournée ! Un bon vivant, solide coumme un roc !

 

Alfred – Pour sûr ! Une thienzaine d'apéritifs par jhour, o y fasait pas pour... Un rude gaillard, en pienne santé ! Mourir de minme, quelle misère ! Et empouésounné par sa bounne famme, elle qu'o voyait à la messe tous les dimanches ac ses airs de sainte nitouche ! A qui se fier de thiétemps ?

 

Lulu – I en sès tout déteurviré ! Est-ce que l'savant c'qu'ol'est coumme pouéson qui l'a tué ?

 

Alfred – Ol'est teurjhous pas d'l'arsenic... I ai vu Hilaire le brigadier, ol'est mon cousin. Paraît que l'est sû une piste. Le m'en a causé, mais i ai pas le droit de zou dire. Ol'est le secret de l'enquête.

 

Auguste – Tu peurrais bin nous zou dire quand minme !

 

Lulu – Voui, Alfred, un secret, o s'partaghe entr'amis, tu crés pas ? I sont amis, pas vrai ? Allez, Alfred, dis zou ! Allez ! Dis zou !

 

Alfred – Bon, entendu, i vas vous zou dire, mais motus, hein ?

 

Les deux aut' – Promis jhuré !

 

Alfred – … Sa bounne famme l'avait mis au réghime dèpis deux trois jhours, en rapport que l'avait dau cholestérol...

 

Lulu – Ol'tait putout bon peur li, ça !

 

Alfred – Voui, mais a y avait supprimé l'alcool, le vin, tout ça... (Tout bas) A y fasait bouère que de l'eau !

 

Lulu – De l'eau ? Le malheureux ! Pas besoin d'chercher pus loin : ol est ça l'pouéson ! Ol'est l'eau qui l'a tué !

 

Auguste – Tu penses, l'avait pas l'habitude !

 

AG

 

alcool

Tableau scolaire Armand COLIN

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 13:35

 

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Certain brigand, de nuit, pour tenter l'aventure,

S'avisa de voler chez un riche bourgeois.

Plus agile qu'un chat, il franchit la clôture,

Contourna la maison et grimpa sur le toit.

 

Là, l'oreille aux aguets, près de la cheminée,

Il s'enquit de savoir si le monde dormait.

Or, il n'en était rien. Le maître dans l'entrée

Riait avec sa femme, à ce qu'il entendait.

 

Ce qu'il ne savait point, ce fut pour lui dommage,

C'est qu'ils avaient tout vu, puis ourdi en secret

Un tour à leur façon. Le maître, sans ambages,

D'une voix de stentor, soudain de s'exclamer :

 

- Femme, t'ai-je avoué d'où me vient la richesse

Que l'on peut admirer partout dans la maison :

Bijoux, vases précieux et sonnantes espèces ?

Parlant tout aussi fort, elle lui dit que non.

 

- Ma fortune, ma Mie, est due au brigandage !

- Quoi ? Vous fûtes larron ? - Hélas, mais par bonheur,

Grâce au charme secret donné par un grand mage,

Je pus de mes larcins toujours sortir vainqueur.

 

- Quel était ce secret ? - Femme, tu m'importunes,

Je ne sais si je dois... - Mais nul ne nous entend !

- Bon. Sept fois prononcer le charme sous la lune,

Puis baiser son rayon. - De lune ? - Assurément !

 

Ce rayon nous devient alors comme une échelle,

On y monte et descend plus vite que l'éclair.

- Mais le mot, quel est-il ? - Saül ! - Saûl ? dit-elle,

Forçant bien haut la voix et regardant en l'air.

 

- Mais il est tard, ma Mie, rejoignons notre couche !

Et les voilà tous deux feignant de bien dormir.

Le voleur sur le toit n'y trouvait rien de louche,

Tout heureux du secret qu'il venait d'obtenir.

 

Il répéta le mot, puis dans la cheminée

Glissa. Hélas, point de rayon pour le porter !

Il fut livré de force à la maréchaussée,

Marri de l'escapade et le corps tout brisé !

 

AG

 

 

D'après le conte : Du larron qui embrassa un rayon de lune

in : Le Castoiement (instruction) d'un père à son fils

ouvrage moral en vers composé au XIIIème siècle

 

Pour voir l'original CLIC !

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 11:58

 

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Et ma plume courait sur le petit cahier,

Tandis que lui, mon cœur, en traversait la page,

Écartant avec soin les lignes du papier

Ainsi que l'on ferait des barreaux d'une cage.

 

Il survolait la plaine, et pareil à l'oiseau,

Venait là se poser, non loin de ta fenêtre,

Y demeurait longtemps, devant tes volets clos,

Espérant un regard, un sourire peut-être...

 

AG

 

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 09:38

 

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Je l'affirme sans ambages,
Tout là-haut sur son perchoir,
La Lune, c'est un visage
Qui écoute et peut tout voir.

Silencieuse présence,
Remarquez-vous sa pâleur ?
C'est que malgré la distance,
Parfois nous lui faisons peur.

Nos sempiternelles guerres,
Tous ces coups donnés pour rien,
Font qu'elle a, de notre Terre,
Du mal à penser du bien.

Lorsqu'elle part en voyage,
C'est pour  oublier son nom.
Si nous ne sommes pas sages,
En partira pour de bon !

AG

 

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 09:33

  bouc 0002

 

 

L'outrance du propos ne sert pas son auteur,
Mais l'abaisse au contraire aux yeux du voisinage.

Un vieux bouc se montrait toujours provocateur,
Se délectant d'injures et d'écarts de langage.
Chacun ne tarda pas à lui tourner le dos.
On ne lui parlait plus, ayant bien mieux à faire
Qu'à répondre au venin déplaisant de ses mots.

Or il advint qu'un soir où plus qu'à l'ordinaire
Il avait donné cours à son triste penchant,
Il tomba dans un puits, aveuglé de colère,
Et ne dut son salut qu'à un homme passant
Qui ne savait rien de son mauvais caractère.

Depuis, sous d'autres cieux,
Selon Margot la pie,
On dit qu'il a changé de vie...
Tant mieux !

AG

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 10:57

 

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Devant des journalistes, un célèbre critique
Disait le plus grand mal du tout dernier roman :

- Un sujet convenu, que c'en  est pathétique,
Desservi, qui plus est, par un style affligeant !...

- Comment expliquez-vous, lui demanda quelqu'un,
De ce "mauvais roman" le succès planétaire ?
Le public a pour lui un engouement certain !


- Oui, il est bien le seul ! Enfin, c'est son affaire...

 

AG

 

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 19:08

 

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Malgré le vent mauvais qui fait courber l'échine,
Je veux imaginer des lendemains meilleurs,
Un horizon douceur aux couleurs cornaline,
Sur les canons rouillés, partout des champs de fleurs...

AG

Bon week-end !

 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 19:42

 

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Demoiselle Crapaud caressait un doux rêve :
Être "Miss  de l'étang", Reine de la Beauté !
De l'aube au crépuscule, elle y songeait sans trêve,
Mais un jour son miroir lui souffla, fort gêné :

"J'ai beaucoup réfléchi : Grenouille est la plus belle !
Oubliez ce concours, d'avance il est perdu.
A voir son teint de jade, tous voteront pour elle,
Et vous n'aurez plus rien, que vos espoirs déçus !"

Pour la décourager, il fallait davantage !

Elle alla consulter un certain charlatan,
Avec force pommade, onguents et maquillage,
Qui en fit de Rana* le portrait ressemblant.

Hélas, le jour venu, lorsqu'elle fut sur scène,
Ses appâts fondirent aux feux des projecteurs !

Demoiselle Crapaud, courant à perdre haleine,
Regagna son logis de fort méchante humeur.

On découvre un matin, lorsque le réveil sonne,
Qu' à vouloir être un autre, on n'était plus personne.

AG

* La Vénus des grenouilles (dictionnaire AG86)

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Bonjour Et Bienvenue !

  • : La Plume Bleue
  • : La Plume bleue est un blog de poèmes et nouvelles écrits simplement au fil des jours, de l'actualité, des événements de la vie. Vous y trouverez également des textes en "parlanjhe" poitevin. Bonne visite !
  • Contact

 

Bonjour et bienvenue !

Alain GAUTRON    

 

 

Mon second blog :

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Fables et écrits courts

 

 

 

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dessin PG 01

 

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  "La prose de la vie nous permet de survivre.

Mais vivre, c'est vivre poétiquement."

 

Stéphane HESSEL

(Le chemin de l'espérance)

 

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couverture

 

70 fables en vers

illustrées de photos en noir et blanc

par Yveline  (yg86)

150 pages

 

Ed. : TheBookEdition

 

Dans la rubrique "Rechercher un livre"

taper : FABLES

 

 

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à Line


Rechercher


L'homme d'un seul livre,

comment peut-il être libre ?

 

 

"Que la jeunesse y prenne garde !

Qu'elle n'aliène jamais sa conscience au bénéfice d'un parti, d'une idéologie, d'un homme !"

André Frossard


"La pollution de la planète n'est qu'un reflet extérieur d'une pollution psychique intérieure, celle de millions d'individus inconscients qui ne prennent pas la responsabilité de leur vie intérieure." Eckhart Tolle

Aplumedor

Merci Line

 

 

gentillesse

 

Merci Sonya


 

Blog d'or
décerné par Lee Rony
le 30/07/09
Je le remercie
très chaleureusement.





Coeur de l'Amitié
Merci à
Bilitis
et Channig



Certificat
s
Merci à
Didier


certificat
prix-2010

Merci Emma

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Merci Sissi
plume bleue

PARLANGHE POITEVIN

 

 


L’imaginaire hameau de La Beurlandrie, de la non moins imaginaire commune de Taupignac, véritable petit « Cloche-Merle » du Poitou, nous livre ici tous ses secrets. Dans une suite de courtes histoires reliées un peu à la manière d’un roman, l’auteur nous raconte, dans une langue truculente, les dires, les faits et gestes, les espoirs et les déboires de La Jheanne, La Simoune, Le Bicognard, La Grimaude, le thiuré, Sébastien l’facteur, et pi bin d’autes…
Alain Gautron est né en 1948 et a passé toute son enfance à Charroux. Dans ses textes, il retrouve son parler familial, le poitevin méridional commun au sud-Civraisien (sud de la Vienne) et au Ruffécois (Charente poitevine). — Préface d’Yves Gargouil, maire de Charroux et vice-président du Conseiller général de la Vienne.
En fin d’ouvrage, Eric Nowak propose une petite étude sur la langue de l’auteur, et la resitue dans l’ensemble poitevin et saintongeais.

Editions PyréMonde juillet 2009

 

Vient de paraître :

 

 

Patois 01 Nowak

 

blason-Poitou-Charentes.jpg

Tour Charlemagne

Catégories

Merci de votre visite !

 

 

 

rose notes

 

 


DIFFERENCES


Toi qui repousses l'étranger,

A son encontre qui fulmines,

Pourrais-tu, plutôt que juger,

Considérer tes origines ?

 

Notre Histoire est un long voyage ...

Les peuples ont mêlé leur sang.

Aberration, ce "Pur Lignage",

Celui dont tu te dis l'enfant !

 

N'es-tu pas Celte ou  fils de Rome,

D'Afrique, berceau des Humains,

Etre cosmopolite en somme,

Riche de tes parents lointains ?

 

Rien ici-bas n'est étranger,

Et si la haine fait recette,

C'est que notre oeil est abonné ...

Au petit bout de la lorgnette !

 

Mille couleurs et  non l'unique

Font tout le charme d'un décor.

Pourrait-on parler de musique

S'il n'existait qu'un seul accord ?

 

Ce sang qui coule dans nos veines

Porte en lui tous les souvenirs

De la grande Famille Humaine

Et tant d'Amour qui veut grandir !

 

Toi qui repousses l'étranger,

A son encontre qui fulmines,

Pourrais-tu, plutôt que juger,

Considérer tes origines ?

 

AG

A bientôt !

 

oiseau de l'amitié

 

 


couronne noel








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Ferrat 03

 

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