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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 09:48







Désireux de t'offrir, sachant ton coeur morose,

Quelque présent d'amour délicat mais concret,

J'optai pour un écrit fleurant bon un secret

Aussi doux que zéphyr quand il berce la rose.

 

Heureux, je déposai près de ta porte close

Mon cher petit bonheur, tel un parfum discret,

Mais l'autan, ce fripon, par un soudain décret,

D'un tourbillon sournois subtilisa ma prose.

 

Je la vis tournoyer tout là-haut dans les cieux

Et le coquin brandir mon cadeau précieux

Puis, tombant à genoux, le tendre à son amie !

 

Interdit, médusé, le souffle suspendu,

Alors que je pestais, fustigeant l'infamie ...

Ton sourire au balcon d'un coup m'a tout rendu !

AG

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 09:07

Moi, je n’y suis pour rien, dans la folie des hommes !

Un soir, ils sont venus, les yeux noyés de pleurs

Tes proches

Et sur mon tronc déjà meurtri

Ont cloué ce bouquet en souvenir de toi.

J’ai vu sur leurs visages

Tant de douleur et de chagrin !

Tu n’es plus là.

Si tu savais comme j’en suis triste moi aussi.

 

Pourtant, je n’y suis pour rien, dans la folie des hommes …

Pourquoi m’ont-ils planté sur le bord de la route,

Dans ce virage ?

Moi, j’aurais tant aimé vivre au milieu des champs

Ou bien encore au bord d’un lac.

Les promeneurs seraient venus s’asseoir sous mon ombrage,

J’aurais laissé les amoureux graver leurs initiales sur mon écorce …

Et puis pourquoi roulais-tu aussi vite ?

Il pleuvait ce jour-là …

 

Ils sont venus. Certains m’ont maudit.

L’un d’eux, à l’encre rouge, a écrit sur mon écorce :

« Je tue. »

Comme si telle avait été mon intention,

Moi qui ne songe qu’à donner du bonheur aux humains !

 

Depuis, ma sève ne circule plus très bien.

L’autre jour, un employé municipal, passant devant moi,

A dit à son collègue :

« Il n’est pas en grande forme celui-là, il faudra l’abattre à l’automne. »

 

Moi, je n’y étais pour rien dans la folie des hommes !

 

AG

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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 10:12
Tant on lui répéta que la porte était close,
De sa geôle, sans force il resta prisonnier,
Ne songeant à sortir ni tenter nulle chose.

Il aurait simplement suffi de la pousser !


AG
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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 07:43

 

 

Elle a pris dans ses doigts

La terre du chemin.

Elle a parlé tout bas

Et soufflé sur ses mains,

Dit quelques mots étranges

En regardant les nues,

Puis a fermé les yeux

Et s'est mise à chanter.

 

Alors cent mille étoiles,

Attirées par son jeu,

Sont descendues danser

Dans l'or de ses cheveux.

 

Son chant était si doux,

Son souffle si léger,

Que la Terre et les Cieux

Y semblaient suspendus.

 

Le monde se taisait.

En cet unique instant,

Il n’était rien qu’Amour

Et sublime Beauté.

 

Lorsque dans un sourire

Elle entrouvrit les yeux,

De ses mains s'envola

Un petit oiseau bleu.

 

AG

 

 

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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 08:20














Il se nommait La Rose, adorait cette fleur,

En possédait le teint, la candeur et le charme.

Aimable de surcroît, toujours de bonne humeur,

Pourtant, le croirez-vous, La Rose était gendarme !

 

En le voyant passer, surtout les demoiselles,

Chacun se retournait, ravi, comme envoûté.

« Quel garçon merveilleux ! me confia l’une d’elles,

Fasse le ciel qu’un jour il me vienne arrêter ! »

 

Je dus la détromper : il n’arrêtait personne.

Et d’ailleurs, à quoi bon ? Pour lui faire plaisir,

On respectait la loi. Je sais, cela étonne,

Mais lorsque tout va bien, rien ne sert de sévir.

 

Les conducteurs pressés réduisaient leur vitesse

En le saluant bas, et les truands locaux

Pour ne pas le froisser, se rendaient à la messe,

Jurant de s’amender, repentants et penauds.

 

Lui récitait des vers, juché sur son vélo,

Allant de-ci de-là par les champs et la ville,

Prodiguant à chacun gentillesse et bon mot.

Ainsi vivait-on là bienheureux et tranquille.

 

Quand cet état de fait s’étala dans la presse,

Lors d’une grande fête on le félicita,

Mais son ministre lui souffla que ses prouesses

Ne remplissaient en rien les caisses de l’Etat :

 

« Vous n’êtes point payé pour être philanthrope ! »

Mais lui n’écoutait pas : une belle aux yeux verts

Fendait vers lui la foule. Il  sourit : « Calliope ! »*

Ils se prirent la main, il y eut un éclair.

 

A la seconde même ils avaient disparu.

On ne les revit pas, mais depuis cette affaire,

Il court une rumeur que, d’un air entendu,

On évite les roses en certains ministères !

 

*Muse de la poésie

AG
photo Yveline Gautron

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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 08:07

 Depuis qu’elle est toute petite, Clémentine voit « des choses ». Elle a beau chercher dans sa mémoire, aussi loin que remontent ses souvenirs, il lui semble qu’il en a toujours été ainsi. Elle s’en trouve d’ailleurs très bien, ne s’en effraie pas le moins du monde. Pour elle, ce qui lui arrive est tout naturel et ne pose pas question.

Elle pensait même au début que les autres voyaient les mêmes « choses » qu’elle. Ce n’était pas le cas, bien entendu, ce qui provoqua quantité de discussions angoissées et d’interrogations au sein de sa famille et dans son entourage. On la montra à des médecins, à des spécialistes, à des psychiatres, mais rien n’y fit, les visions étaient toujours là.

Finalement, avec le temps, toutes ces complications eurent pour résultat de faire comprendre à Clémentine qu’il valait mieux dire à tout le monde qu’elle ne voyait plus rien du tout. Ainsi ses parents furent-ils soulagés : Clémentine était devenue une petite fille « normale », enfin !

Pourtant rien n’avait changé. Clémentine voyait toujours « des choses ». C’était comme si, entre ce monde-ci et un « ailleurs inconnu », une porte était restée entrouverte. Pour la plupart des gens, cette porte est hermétiquement fermée, ce qui leur interdit de voir autre chose que la vie terrestre, une manière sans doute de les contraindre à rester concentrés sur le présent.

Pour Clémentine, il n’en était pas ainsi. Elle était présente au monde, mais en même temps percevait un autre univers qui déroulait des scènes de vie sur un plan différent. C’était un peu comme si elle écoutait deux stations de radio en même temps, l’une à volume normal et l’autre en sourdine. Toutes sortes de personnages, connus ou inconnus pour la plupart allaient et venaient dans ce décor parallèle, vivaient comme vous et moi. C’était d’abord une transparence, puis, en fixant son attention, Clémentine en arrivait à percevoir ce monde aussi nettement que l’autre, celui que nous connaissons.

Les deux plans s’interpénétraient sans pour autant se gêner mutuellement. Une sorte de voile très ténu existait entre les deux, fixant une manière de frontière entre l’un et l’autre. Des échanges avaient lieu cependant. Combien de fois Clémentine n’a-t-elle pas été ainsi prévenue avant tout le monde de tel ou tel événement ! Si l’avertissement était d’importance, si quelque péril était annoncé, elle s’arrangeait pour en parler à la personne concernée, mais en y mettant les formes et avec beaucoup de précautions. Tous les arguments étaient permis, pourvu qu’il ne soit pas question des fameuses visions. Son secret, Clémentine s’était bien juré de le garder pour elle !

 

Clémentine occupait un emploi de secrétaire dans une petite entreprise fabriquant des tubes en caoutchouc. Par tous elle était considérée, malgré son jeune âge (elle n’avait pas trente ans),  comme une personne très avisée et de bon conseil. Elle était souriante, sa voix était douce et  réconfortante. Ses amis et collègues appréciaient son calme et sa gentillesse, son dévouement pour les autres.

 

Ce matin de janvier, Nicole, une amie et employée de l’entreprise, est venue voir Clémentine, or Clémentine n’est pas chez elle.

On la cherche partout, mais en vain. La gendarmerie ouvre une enquête, interroge les proches, cherche des indices, sans résultat. Il faut se rendre à l’évidence : Clémentine a bel et bien disparu sans laisser de traces !

 

« Clémentine a bel et bien disparu sans laisser de traces! »

 

Voilà. Faisons une pause. Mes doigts arrêtent un moment de jouer sur le clavier de l’ordinateur. Je me frotte les yeux et relis ce que je viens d’écrire : cette histoire de Clémentine qui m’est passée par la tête … Pourquoi l’ai-je écrite, au fait ? Je ne sais pas vraiment. Comment vais-je la terminer ? Je le sais encore moins. Il me faudrait trouver une chute …

 

J’étais en train de me dire depuis un moment que mon imagination faisant grève, je ferais mieux d’abandonner Clémentine à son sort et que je verrais plus tard, quand j’ai senti derrière mon épaule comme une présence.

Je me retourne. Vous avez deviné : Clémentine est là qui me sourit ! Ca alors !

L’effet de surprise passé, nous avons eu une longue discussion dont je vous passe les détails. Il faut dire que celle-ci se déroula sans qu’aucun mot ne fût prononcé. Comment dire ? Nous nous comprenions, c’est tout.

Pour résumer, Clémentine m’a confié qu’elle était partie faire un tour de « l’autre côté », c’est l’expression qu’elle a employée, qu’elle y passait un petit moment, s’amusait beaucoup et allait revenir dans quelque temps !

Ensuite elle a fait un geste de la main et a disparu.

 

Aujourd’hui, je m’adresse donc à tous les proches et amis de Clémentine ainsi qu’à la brigade de gendarmerie chargée des recherches. Que tout se rassurent, elle va très bien, les embrasse et leur dit à bientôt ! Sacrée Clémentine !

Je pense personnellement qu’elle devra tout de même s’excuser auprès d’eux à son retour pour avoir disparu ainsi sans prévenir. Je le lui ai dit d’ailleurs, enfin disons que je le lui ai fait comprendre : « Clémentine, ce sont des choses qui ne se font pas. » Elle a eu honte, évidemment, elle, si réfléchie habituellement. Aussi je pense qu’elle ne va pas tarder à revenir.

Quant à moi, depuis cette affaire, je me sens un peu bizarre et, ce qui est plus curieux,  je commence à voir de drôles de choses …

AG

 

 

 

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 14:46

Si l’on me demandait de choisir un emblème,

D’un trait, j’écarterais ceux, maculés de sang,

Qui mènent tant d’humains jusqu’au rivage blême

Pour les vils intérêts de magnats tout-puissants …

 

Je me détournerais, sans aucun état d’âme,

Du fanatique et son galimatias de mort.

Je rêve les Vivants sous un seul oriflamme,

Différents, mais pareils, unis face à leur sort.

 

Puisse-t-il, ce drapeau, être une symphonie,

Et que sur son chemin mille fleurs alentour

S’épanouissent en fraternelle harmonie !

Je ne veux qu’un drapeau et qu’il se nomme : Amour ! 

AG

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 07:54












Ah ! qu’il était heureux, le temps des herbes folles,

Lorsque nous gambadions dans les prairies en fleurs !

Bleuets, coquelicots nous tendaient leurs corolles,

L’air doré s’enivrait de parfums enchanteurs.

 

Le ciel était d’azur, tout zébré d’hirondelles.

Du monde s’élevait un chant d’éternité

Que déchirait parfois, le temps d’une étincelle,

Le cri de l’alouette, éclatant et flûté.

 

La brise était légère et nos cœurs sans souci …

Mais qu’est-il devenu, le temps des herbes folles ?

Bleuets, coquelicots n’ont plus cours par ici,

Aussi quand vient le soir, c’est vers vous que je vole,

 

Vous mes rêves d’enfant,

Mon pays merveilleux.

Il suffit simplement

Que je ferme les yeux.

AG
photo YG

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 07:45

Je rêve certains soirs un palais des merveilles

Aux colonnettes d’or à chapiteaux d’azur,

Aux dômes étoilés qu’un bonheur ensoleille

De couleurs d’arc-en-ciel sur fond de cristal pur.

 

Tout au centre, jaillit d’un lumineux saphir,

L’eau claire et parfumée d’une antique fontaine

Dont la céleste antienne a le don de ravir,

D’éloigner la souffrance et consoler la peine.

 

Un jardin radieux s’étend tout à l’entour.

J’y séjourne parfois, les jours où tout chancelle,

Ecoutant les refrains de quelque troubadour,

En admirant les fleurs, assis sous la tonnelle.

AG

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 08:22

Mon cher bâton d'hier,

Voici que tu me pèses.

Toi qui fus mon secours,

Me retardes aujourd'hui.

 

Le coeur un peu serré,

Compagnon de mes doutes,

Il me faut te laisser

Sur le bord du chemin.

 

D'autres passants viendront

Qui n'attendaient que toi.

Pour eux, tu seras neuf,

Tout recommencera !

 

AG

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Bonjour Et Bienvenue !

  • : La Plume Bleue
  • : La Plume bleue est un blog de poèmes et nouvelles écrits simplement au fil des jours, de l'actualité, des événements de la vie. Vous y trouverez également des textes en "parlanjhe" poitevin. Bonne visite !
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Bonjour et bienvenue !

Alain GAUTRON    

 

 

Mon second blog :

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Fables et écrits courts

 

 

 

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dessin PG 01

 

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  "La prose de la vie nous permet de survivre.

Mais vivre, c'est vivre poétiquement."

 

Stéphane HESSEL

(Le chemin de l'espérance)

 

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couverture

 

70 fables en vers

illustrées de photos en noir et blanc

par Yveline  (yg86)

150 pages

 

Ed. : TheBookEdition

 

Dans la rubrique "Rechercher un livre"

taper : FABLES

 

 

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à Line


Rechercher


L'homme d'un seul livre,

comment peut-il être libre ?

 

 

"Que la jeunesse y prenne garde !

Qu'elle n'aliène jamais sa conscience au bénéfice d'un parti, d'une idéologie, d'un homme !"

André Frossard


"La pollution de la planète n'est qu'un reflet extérieur d'une pollution psychique intérieure, celle de millions d'individus inconscients qui ne prennent pas la responsabilité de leur vie intérieure." Eckhart Tolle

Aplumedor

Merci Line

 

 

gentillesse

 

Merci Sonya


 

Blog d'or
décerné par Lee Rony
le 30/07/09
Je le remercie
très chaleureusement.





Coeur de l'Amitié
Merci à
Bilitis
et Channig



Certificat
s
Merci à
Didier


certificat
prix-2010

Merci Emma

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Merci Sissi
plume bleue

PARLANGHE POITEVIN

 

 


L’imaginaire hameau de La Beurlandrie, de la non moins imaginaire commune de Taupignac, véritable petit « Cloche-Merle » du Poitou, nous livre ici tous ses secrets. Dans une suite de courtes histoires reliées un peu à la manière d’un roman, l’auteur nous raconte, dans une langue truculente, les dires, les faits et gestes, les espoirs et les déboires de La Jheanne, La Simoune, Le Bicognard, La Grimaude, le thiuré, Sébastien l’facteur, et pi bin d’autes…
Alain Gautron est né en 1948 et a passé toute son enfance à Charroux. Dans ses textes, il retrouve son parler familial, le poitevin méridional commun au sud-Civraisien (sud de la Vienne) et au Ruffécois (Charente poitevine). — Préface d’Yves Gargouil, maire de Charroux et vice-président du Conseiller général de la Vienne.
En fin d’ouvrage, Eric Nowak propose une petite étude sur la langue de l’auteur, et la resitue dans l’ensemble poitevin et saintongeais.

Editions PyréMonde juillet 2009

 

Vient de paraître :

 

 

Patois 01 Nowak

 

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Tour Charlemagne

Catégories

Merci de votre visite !

 

 

 

rose notes

 

 


DIFFERENCES


Toi qui repousses l'étranger,

A son encontre qui fulmines,

Pourrais-tu, plutôt que juger,

Considérer tes origines ?

 

Notre Histoire est un long voyage ...

Les peuples ont mêlé leur sang.

Aberration, ce "Pur Lignage",

Celui dont tu te dis l'enfant !

 

N'es-tu pas Celte ou  fils de Rome,

D'Afrique, berceau des Humains,

Etre cosmopolite en somme,

Riche de tes parents lointains ?

 

Rien ici-bas n'est étranger,

Et si la haine fait recette,

C'est que notre oeil est abonné ...

Au petit bout de la lorgnette !

 

Mille couleurs et  non l'unique

Font tout le charme d'un décor.

Pourrait-on parler de musique

S'il n'existait qu'un seul accord ?

 

Ce sang qui coule dans nos veines

Porte en lui tous les souvenirs

De la grande Famille Humaine

Et tant d'Amour qui veut grandir !

 

Toi qui repousses l'étranger,

A son encontre qui fulmines,

Pourrais-tu, plutôt que juger,

Considérer tes origines ?

 

AG

A bientôt !

 

oiseau de l'amitié

 

 


couronne noel








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Ferrat 03

 

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