"aux doigts de rose"
HOMERE
photo YG
"aux doigts de rose"
HOMERE
photo YG
D’où vient le vent ? Mais des arbres ! Oui, ce sont les arbres qui font le vent, quand ils battent des branches comme des oiseaux. Je le sais, je les ai vus !
Vous pensez, à force de rester toujours immobiles, il leur arrive d’avoir des fourmis dans les ramures ! Alors ils éprouvent le besoin de bouger. Cela leur arrive aussi parfois, quand un oiseau trop bavard tient des propos désagréables à leur égard, enfin la chose est rare, la plupart des oiseaux étant bien élevés.
Bien entendu, il y a des gens qui pensent que ce n’est pas du tout ça. Moi, je veux bien, c’est leur droit, n’empêche que les arbres, quand ils ne bougent pas, il n’y a pas de vent !
AG
"Mignonne, allons voir ..."
photo YG
- Qu’apprends-je là, Perrette,
Tu renversas ton lait ?
J’ai lu dans la gazette
Un article bien fait
D’un certain La Fontaine
Qui nous fait le récit
De toutes tes fredaines.
Tu m’en vois bien marri !
- Hélas, mon cher époux,
La fable est véridique !
Battez-moi, voulez-vous
Je resterai stoïque !
- Te battre, moi ? Jamais !
Tu irais porter plainte,
Je perdrais le procès …
Pas cela, sois sans crainte !
- Alors, que ferez-vous ?
- Je te vois bien jolie,
Allons, embrassons-nous
Et faisons des folies !
-Vous m’en voyez d’accord !
-En toute confidence,
J’ai moi aussi des torts.
J’étais fou quand j’y pense !
Comme toi, j’ai rêvé :
J’ai perdu à la bourse
Quasiment la moitié
De l’argent pour les courses !
AG
Illustration Karl Girardet
J’ai fabriqué un épouvantail et je l’ai installé au milieu de mon jardin.
Ne croyez pas que ce soit pour effrayer les oiseaux. Oh non ! Je les aime trop. D’ailleurs, ils n’en ont pas peur du tout, et n’hésitent pas à s’y percher en gazouillant joyeusement.
Si je l’ai placé là, c’est pour leur tenir compagnie, voyez-vous, quand je ne suis pas là. Oui, car j’ai appris qu’ils s’ennuyaient de ne pas me voir, c’est le petit rouge-gorge qui me l’a dit, et la mésange aussi.
Alors j’ai confectionné un épouvantail à ma ressemblance, enfin à peu près. Une veste en jean, un vieux pantalon de velours et un bob orange, ils savent que j’aime bien cette couleur. Pour la tête, j’ai pris un ballon blanc sur lequel j’ai dessiné deux grands yeux bleus. Ca, c’est pour faire peur, enfin pour en donner l’illusion, à cause des voisins qui autrement me prendraient pour un fou.
Un épouvantail, ça doit faire quand même un peu peur, non ?
Mais les oiseaux, eux, ne s’y tromperont pas, parce que pour la bouche, j’ai dessiné un joli sourire !
AG
photo internet
LE PAPILLON
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du Zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums de lumières et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté !
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté !
Alphonse de Lamartine (1790 - 1869)
"Qu'est-ce qu'elle a donc fait, la p'tite hirondelle ? ..."
comptine
photo YG
J’ai été réveillé
Par le chant d’un oiseau.
C’est joli et c’est gai.
Mon réveil fait la tête :
La musique moderne,
Il n’aime pas du tout.
Je crois qu’il est jaloux !
AG
Bonjour et bienvenue !
Alain GAUTRON
Mon second blog :
Fables et écrits courts
"La prose de la vie nous permet de survivre.
Mais vivre, c'est vivre poétiquement."
Stéphane HESSEL
(Le chemin de l'espérance)
70 fables en vers
illustrées de photos en noir et blanc
par Yveline (yg86)
150 pages
Dans la rubrique "Rechercher un livre"
taper : FABLES
L'homme d'un seul livre,
comment peut-il être libre ?
"Que la jeunesse y prenne garde !
Qu'elle n'aliène jamais sa conscience au bénéfice d'un parti, d'une idéologie, d'un homme !"
André Frossard
Merci Sonya
L’imaginaire hameau de La Beurlandrie, de la non moins imaginaire commune de Taupignac, véritable petit « Cloche-Merle » du
Poitou, nous livre ici tous ses secrets. Dans une suite de courtes histoires reliées un peu à la manière d’un roman, l’auteur nous raconte, dans une langue truculente, les dires, les faits et
gestes, les espoirs et les déboires de La Jheanne, La Simoune, Le Bicognard, La Grimaude, le thiuré, Sébastien l’facteur, et pi bin d’autes…
Alain Gautron est né en 1948 et a passé toute son enfance à Charroux. Dans ses textes, il retrouve son parler familial, le poitevin méridional commun au sud-Civraisien (sud de la Vienne) et au
Ruffécois (Charente poitevine). — Préface d’Yves Gargouil, maire de Charroux et vice-président du Conseiller général de la Vienne.
En fin d’ouvrage, Eric Nowak propose une petite étude sur la langue de l’auteur, et la resitue dans l’ensemble poitevin et saintongeais.
Editions PyréMonde juillet 2009
Vient de paraître :
DIFFERENCES
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
Notre Histoire est un long voyage ...
Les peuples ont mêlé leur sang.
Aberration, ce "Pur Lignage",
Celui dont tu te dis l'enfant !
N'es-tu pas Celte ou fils de Rome,
D'Afrique, berceau des Humains,
Etre cosmopolite en somme,
Riche de tes parents lointains ?
Rien ici-bas n'est étranger,
Et si la haine fait recette,
C'est que notre oeil est abonné ...
Au petit bout de la lorgnette !
Mille couleurs et non l'unique
Font tout le charme d'un décor.
Pourrait-on parler de musique
S'il n'existait qu'un seul accord ?
Ce sang qui coule dans nos veines
Porte en lui tous les souvenirs
De la grande Famille Humaine
Et tant d'Amour qui veut grandir !
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
AG