Tout petit, mais debout,
Devant la foule immense,
Un homme est là, “un fou”
Qui regarde et qui pense.
Tout petit, mais debout,
Il est là et il pense,
Envers et contre tout,
Devant la foule immense.
AG
Tout petit, mais debout,
Devant la foule immense,
Un homme est là, “un fou”
Qui regarde et qui pense.
Tout petit, mais debout,
Il est là et il pense,
Envers et contre tout,
Devant la foule immense.
AG
photo Claudine Rivière
Ne suis-je pas romantique ?
photo YG
« Bonjour Blanche-Neige !
― Bonjour Madame. Qui êtes-vous ?
― Une pauvre vieille marchande de pommes. Tenez, en voici une, une belle pomme bien rouge. Croquez, vous m’en direz des nouvelles !
― Désolée, je n’aime pas les pommes, et surtout pas les pommes rouges. Ce serait une Golden, à la rigueur …
― Juste un petit morceau !
― Non ! Vous voyez bien que je suis en train de me maquiller. Je vais au bal ce soir.
― Oh ! S’il vous plaît …
― Non et non !
― Pour les nains, alors ?
― Que voulez-vous qu’ils fassent d’une seule pomme ? Ils sont sept quand même !
― Ah ! Misère de misère ! (Elle se met à pleurer.)
― Pourquoi pleurez-vous ?
― Mon mari me battra si je n’ai pas vendu cette pomme !
― Que me chantez-vous là ? Tenez, allez chez Cendrillon, c’est ma voisine. Son cocher m’a dit qu’elle adorait les pommes, les citrouilles aussi, si vous en avez à vendre ...
― Alors vous ne la voulez pas ?
― Je vous ai dit que non. Et puis je suis pressée. Mon fiancé va arriver d’une minute à l’autre et je ne serai pas prête !
― Quel fiancé ?
― Comment quel fiancé ? Mais le Prince, voyons !
― Ah ! Mais attendez ! Là, ça change tout ! Normalement, vous deviez croquer la pomme, vous endormir et …
― Mais c’est fini, tout ça ! C’était l’ancienne version du conte, d’ailleurs elle était beaucoup trop longue et j’y avais l’air vraiment trop nunuche. Non, maintenant les lecteurs aiment les histoires beaucoup plus enlevées !
― Alors et moi, qu’est-ce que je vais devenir ?
― Retournez à votre miroir !
― Vous êtes cruelle, Blanche-Neige. Vous savez très bien ce qu’il va me répondre. Vous, par contre, vous êtes vraiment lumineuse, vous êtes la plus belle !
― Oh ! Vous savez, je n’y suis que pour peu de chose. C’est surtout cette crème qui …
― Une crème … magique ?
― En quelque sorte. C’est le Prince qui me l’a offerte pour mon anniversaire.
― Comment s’appelle-t-elle ?
― La crème Boréal. Tenez, je vous en offre un tube, après tout, vous le valez bien ! »
AG
Je suis l’insaisissable et céleste éthérée,
Invisible et pourtant maîtresse du logis.
Sans moi, la main retombe livide et glacée,
La bouche ne dit mot et tout corps se flétrit.
Flamme, souffle divin, c’est moi qui donne vie
A la pesante glèbe insoumise à mes lois,
Fugace créature à mes plans asservie.
Je vois avec ses yeux, je parle par sa voix.
Or souvent, c’est fâcheux, elle agit à sa guise,
Dès que je suis ailleurs, parle en mon propre nom,
Se fait passer pour moi, gambade, se déguise,
Heureuse de m’en voir monter le rouge au front !
Il faut par-dessus tout qu’enfin je réagisse
Et plutôt que des cris, lui parle sans détour,
Faisant du sauvageon un chien qui m’obéisse,
Mais s’endorme content à la tombée du jour.
AG
Ton portrait jauni au mur du salon
Contemple les tiens avec bienveillance.
Le monde a changé au fil des saisons,
Mais ici chacun garde souvenance.
Et si nous savons que tu n’es plus là,
Ton regard si bon, son ardente flamme,
Tel un fil d’Ariane, en ton Au-delà,
La main dans la main, nous lie à ton âme.
AG
Bonjour et bienvenue !
Alain GAUTRON
Mon second blog :
Fables et écrits courts
"La prose de la vie nous permet de survivre.
Mais vivre, c'est vivre poétiquement."
Stéphane HESSEL
(Le chemin de l'espérance)
70 fables en vers
illustrées de photos en noir et blanc
par Yveline (yg86)
150 pages
Dans la rubrique "Rechercher un livre"
taper : FABLES
L'homme d'un seul livre,
comment peut-il être libre ?
"Que la jeunesse y prenne garde !
Qu'elle n'aliène jamais sa conscience au bénéfice d'un parti, d'une idéologie, d'un homme !"
André Frossard
Merci Sonya
L’imaginaire hameau de La Beurlandrie, de la non moins imaginaire commune de Taupignac, véritable petit « Cloche-Merle » du
Poitou, nous livre ici tous ses secrets. Dans une suite de courtes histoires reliées un peu à la manière d’un roman, l’auteur nous raconte, dans une langue truculente, les dires, les faits et
gestes, les espoirs et les déboires de La Jheanne, La Simoune, Le Bicognard, La Grimaude, le thiuré, Sébastien l’facteur, et pi bin d’autes…
Alain Gautron est né en 1948 et a passé toute son enfance à Charroux. Dans ses textes, il retrouve son parler familial, le poitevin méridional commun au sud-Civraisien (sud de la Vienne) et au
Ruffécois (Charente poitevine). — Préface d’Yves Gargouil, maire de Charroux et vice-président du Conseiller général de la Vienne.
En fin d’ouvrage, Eric Nowak propose une petite étude sur la langue de l’auteur, et la resitue dans l’ensemble poitevin et saintongeais.
Editions PyréMonde juillet 2009
Vient de paraître :
DIFFERENCES
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
Notre Histoire est un long voyage ...
Les peuples ont mêlé leur sang.
Aberration, ce "Pur Lignage",
Celui dont tu te dis l'enfant !
N'es-tu pas Celte ou fils de Rome,
D'Afrique, berceau des Humains,
Etre cosmopolite en somme,
Riche de tes parents lointains ?
Rien ici-bas n'est étranger,
Et si la haine fait recette,
C'est que notre oeil est abonné ...
Au petit bout de la lorgnette !
Mille couleurs et non l'unique
Font tout le charme d'un décor.
Pourrait-on parler de musique
S'il n'existait qu'un seul accord ?
Ce sang qui coule dans nos veines
Porte en lui tous les souvenirs
De la grande Famille Humaine
Et tant d'Amour qui veut grandir !
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
AG